Il me fait plaisir de partager le tout début de mon évolution vers la liberté ainsi que le chemin qui m’y a conduit. Il y a tout un bagage en arrière de cela. Je ne sais pas si j'arriverai à bien tout communiquer afin que vous compreniez vraiment ce qui s'est passé mais j’ose le faire pour le bien-être de nos enfants.
La solitude, ça fait très longtemps que je la vis. Mes souvenirs d'enfance sont marqués d'incompréhensions et de solitudes, mes questionnements n'ont pas été nourris mais plutôt étouffés. Ma mère a toujours reconnu ma différence sans toutefois savoir comment s'y prendre avec moi mais je peux dire que le jour où elle m'a dit:
« TERMINÉ l'école ! Fini, tu n'y retournes plus », elle a entamé mon processus de délivrance. Elle m'a ouvert à tout un monde de possibilités. Enfin, elle me donnait la chance de respirer et devenir un être à part entière.
Je n'ai jamais été maltraitée à l'école. A quelques reprises, j'ai vécu du rejet, sans plus ni moins. Ce n'est pas cette douleur qui est marquante de mon passage à l'école mais plutôt l'incompréhension que j'avais face à celle-ci et à l'existence humaine. Je ne comprenais pas qu'est-ce qu'on faisait là ? La race humaine ne sert à rien alors à quoi bon être assise sur un banc d'école? Je nous trouvais tellement inutiles en tant qu'êtres humains, je n'avais aucune explication, je ne recevais aucune réponse à savoir à quoi nous servions dans l'univers, alors d'être assise-là était, pour moi, un non-sens. L’école ne nous permet pas d’approfondir sur notre «être», elle nous permet seulement de nous étouffer, de faire comme tout le monde et de devenir une marque de commerce. Pendant le primaire, tout s'est refoulé mais quand la puberté est arrivée, je suis devenue une vraie bombe. Ma mère est tombée malade, ce qui m'amena à changer 6 fois d'école entre mes 11 ans et mes 13 ans.
Quand j'ai commencé le secondaire (parce que je l'ai fréquenté environ 1 an en recollant les bouts), je m'absentais de mes cours régulièrement, alors, j’ai connu les gangs. Hé oui, la petite fille qui ne voulait que savoir pourquoi l’humain existe en était rendue à consommer des drogues ''douces'' à 11 ans, pour vendre du «chimique» à 13 ans. Honnêtement, mon incompréhension ou plutôt l'absence d'aide et de réponses sur le sens de la vie commençait à me détruire.
Quand ma mère est revenue de sa maladie et qu'elle a vue où j’en étais rendue, elle m'a sortie de l'école et de toute cette merde qu'était ma vie en devenir. Vous ne pouvez savoir combien je lui en suis reconnaissante d'avoir eu le courage d'affronter la société et la DPJ alors que ces derniers la menaçait de me mettre en centre fermé jusqu'à 18 ans. Elle m'a redonné ma vie. Ce jour-là, elle m'a dit: « À partir de maintenant, tu es responsable de tout ce qui t'arrive dans ta vie, positif comme négatif» . Elle m'a rendu mon pouvoir sur ma vie, mon autonomie. Tout ce qui allait me manquer de l'école était le plaisir de provoquer, que j’avais très bien appris d'ailleurs.
Suite à cela, j'ai quand même eu une période difficile. Ça m'a pris un bon deux ans à sortir la rage que j'avais en dedans de moi et à commencer à réapprendre à vivre. Je rentrais à 3 heures du matin, «ben maganée», puis ma mère s'assoyait dans son lit, elle s'allumait une cigarette et elle m'écoutait. C'est tout ce dont j'avais besoin: me faire entendre. Ma mère lisait des livres pour être capable de me comprendre et de me guider dans mon cheminement.
À 15 ans, j'ai décidé que tout était fini, ma révolte contre la société prenait fin. J'ai tout lâché, amis, chum, travail (parce que je travaillais 45 heures/ semaine dans un resto depuis mes 13 ans) et je suis allée faire une thérapie (désintoxication de free base). J'étais prête à assumer parfaitement ma responsabilité face à mon avenir. Je n'oublierai jamais le jour où j'ai fait virer mon bateau et j'ai mis un nouveau cap sur ma vie. Cette force, elle était à moi et à moi seule car j'en étais responsable, ma mère m’avait donné ce pouvoir en me rendant responsable de ma vie. Depuis, j'utilise la même force dans tout ce que j'entreprends et je réussis tout ce que je veux réussir. Ce n’est pas compliqué, j'ai le pouvoir sur ma vie.
Maintenant, vous comprendrez que quand on ose me dire que l’école prépare à la vie, je ne suis pas du tout de cet avis.
Permettez à votre enfant de vivre, de se découvrir, d’aimer la vie. Tout simplement, donner le pouvoir à votre enfant sur sa vie et la vie lui appartiendra.
Si c'est nécessaire la matière scolaire ? Personnellement, ça m'a pris un an et demi à refaire une partie de mon primaire, faire mon secondaire et avoir mes préalables requis pour le Cégep. Qu’en pensez-vous ???
Je souhaite de tout mon cœur que les parents qui aiment leurs enfants les approuvent. Alors, ils seront libres pour la vie!
La solitude, ça fait très longtemps que je la vis. Mes souvenirs d'enfance sont marqués d'incompréhensions et de solitudes, mes questionnements n'ont pas été nourris mais plutôt étouffés. Ma mère a toujours reconnu ma différence sans toutefois savoir comment s'y prendre avec moi mais je peux dire que le jour où elle m'a dit:
« TERMINÉ l'école ! Fini, tu n'y retournes plus », elle a entamé mon processus de délivrance. Elle m'a ouvert à tout un monde de possibilités. Enfin, elle me donnait la chance de respirer et devenir un être à part entière.
Je n'ai jamais été maltraitée à l'école. A quelques reprises, j'ai vécu du rejet, sans plus ni moins. Ce n'est pas cette douleur qui est marquante de mon passage à l'école mais plutôt l'incompréhension que j'avais face à celle-ci et à l'existence humaine. Je ne comprenais pas qu'est-ce qu'on faisait là ? La race humaine ne sert à rien alors à quoi bon être assise sur un banc d'école? Je nous trouvais tellement inutiles en tant qu'êtres humains, je n'avais aucune explication, je ne recevais aucune réponse à savoir à quoi nous servions dans l'univers, alors d'être assise-là était, pour moi, un non-sens. L’école ne nous permet pas d’approfondir sur notre «être», elle nous permet seulement de nous étouffer, de faire comme tout le monde et de devenir une marque de commerce. Pendant le primaire, tout s'est refoulé mais quand la puberté est arrivée, je suis devenue une vraie bombe. Ma mère est tombée malade, ce qui m'amena à changer 6 fois d'école entre mes 11 ans et mes 13 ans.
Quand j'ai commencé le secondaire (parce que je l'ai fréquenté environ 1 an en recollant les bouts), je m'absentais de mes cours régulièrement, alors, j’ai connu les gangs. Hé oui, la petite fille qui ne voulait que savoir pourquoi l’humain existe en était rendue à consommer des drogues ''douces'' à 11 ans, pour vendre du «chimique» à 13 ans. Honnêtement, mon incompréhension ou plutôt l'absence d'aide et de réponses sur le sens de la vie commençait à me détruire.
Quand ma mère est revenue de sa maladie et qu'elle a vue où j’en étais rendue, elle m'a sortie de l'école et de toute cette merde qu'était ma vie en devenir. Vous ne pouvez savoir combien je lui en suis reconnaissante d'avoir eu le courage d'affronter la société et la DPJ alors que ces derniers la menaçait de me mettre en centre fermé jusqu'à 18 ans. Elle m'a redonné ma vie. Ce jour-là, elle m'a dit: « À partir de maintenant, tu es responsable de tout ce qui t'arrive dans ta vie, positif comme négatif» . Elle m'a rendu mon pouvoir sur ma vie, mon autonomie. Tout ce qui allait me manquer de l'école était le plaisir de provoquer, que j’avais très bien appris d'ailleurs.
Suite à cela, j'ai quand même eu une période difficile. Ça m'a pris un bon deux ans à sortir la rage que j'avais en dedans de moi et à commencer à réapprendre à vivre. Je rentrais à 3 heures du matin, «ben maganée», puis ma mère s'assoyait dans son lit, elle s'allumait une cigarette et elle m'écoutait. C'est tout ce dont j'avais besoin: me faire entendre. Ma mère lisait des livres pour être capable de me comprendre et de me guider dans mon cheminement.
À 15 ans, j'ai décidé que tout était fini, ma révolte contre la société prenait fin. J'ai tout lâché, amis, chum, travail (parce que je travaillais 45 heures/ semaine dans un resto depuis mes 13 ans) et je suis allée faire une thérapie (désintoxication de free base). J'étais prête à assumer parfaitement ma responsabilité face à mon avenir. Je n'oublierai jamais le jour où j'ai fait virer mon bateau et j'ai mis un nouveau cap sur ma vie. Cette force, elle était à moi et à moi seule car j'en étais responsable, ma mère m’avait donné ce pouvoir en me rendant responsable de ma vie. Depuis, j'utilise la même force dans tout ce que j'entreprends et je réussis tout ce que je veux réussir. Ce n’est pas compliqué, j'ai le pouvoir sur ma vie.
Maintenant, vous comprendrez que quand on ose me dire que l’école prépare à la vie, je ne suis pas du tout de cet avis.
Permettez à votre enfant de vivre, de se découvrir, d’aimer la vie. Tout simplement, donner le pouvoir à votre enfant sur sa vie et la vie lui appartiendra.
Si c'est nécessaire la matière scolaire ? Personnellement, ça m'a pris un an et demi à refaire une partie de mon primaire, faire mon secondaire et avoir mes préalables requis pour le Cégep. Qu’en pensez-vous ???
Je souhaite de tout mon cœur que les parents qui aiment leurs enfants les approuvent. Alors, ils seront libres pour la vie!
Savane
1 commentaire:
Une histoire vraiment intétéssante et même motivante. Bravo Savane!
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