Si mes enfants étaient allés à l’école
Si mes enfants étaient allés à l’école, j’aurais pu faire carrière dans ma profession !
J’étais infirmière puéricultrice, je serais aujourd’hui cadre infirmier, surveillante d’un service hospitalier ou enseignante dans une école d’infirmière puéricultrice...ou alors j’aurais fait 13 ans dans le même service de Protection Maternelle et Infantile des Mureaux, sans réelle promotion ! Est-ce que cela m’aurait plus épanouie ?
Dans ma non profession, j’ai exploré à fond tout un tas de compétences, j’ai découvert des perspectives passionnantes à mon rôle de mère à 100%. Je suis devenue un cadre supérieur dans ce domaine. Ce que je pourrais exploiter plus tard, si je retrouve le monde du travail.
Si mes enfants étaient allés à l’école, j’aurais aujourd’hui une vraie reconnaissance sociale en ayant poursuivie ma profession.
Et au moins à la question : « Quelle est votre profession ? » je ne répondrais pas « sans ! ». Mais cette réponse peut souvent être enrichie et les débats qui s’en suivent sur la liberté du choix d’instruction sont souvent très riches.
Et aurais-je été aussi mobile que je l’ai été ? Serions-nous installés dans une maison en bord de mer ? Sans travail pour moi, nous avons pu déplacer toute la famille facilement quand le papa s’est vu offrir une opportunité à Saint Malo. Et nous pouvons librement le rejoindre à Paris, maintenant qu’il y est reparti sans pour autant renoncer à notre vie de bord de mer ; parce que je n’ai pas d’emploi, et car les enfants ne vont pas au collège.
Si mes enfants étaient allés à l’école, nous aurions deux salaires et donc plus d’argent.
Que nous aurions dépensé en mode de garde, en dépenses diverses et variées (vêtements, cantine, moyens de transport...) pour faire face à une socialisation importante.
Difficile de faire avec un seul salaire, mais les dépenses sont moins importantes tout de même et plus facile à compresser.
Si mes enfants étaient allés à l’école, leurs frais de scolarité n’auraient pas été à notre charge.
A condition de les scolariser dans le public tout de même. Et certes, je paye tous les manuels ou méthodes diverses, les sorties .... mais au moins nous avons le choix de ce que nous achetons, et sommes capables donc de cibler nos préférences, et mes enfants ne sont pas tributaires de choix qu’ils n’ont pas fait.
Je me sens ainsi également complètement responsable de l’éducation de mes enfants, et non dépendante d’un état.
Si mes enfants allaient à l’école, ils auraient pleins de copains.
Et passeraient plus de temps avec leurs copains qu’avec leur famille, finalement ils seraient plus liés à leur groupe d’amis qu’à leur famille. A la maison, les enfants sont meilleurs amis entre frères, à force d’être ensemble des liens très forts se sont établis, une grande complicité entre eux existe. Ils ont des copains, mais n’en sont pas dépendants. Ils aiment être en compagnie d’autres jeunes, mais apprécient largement de se retrouver seuls tranquilles à la maison.
Si mes enfants allaient à l’école, j’aurais plus de temps pour moi.
Et donc j’irais travailler, et je ferais la double journée des femmes qui ont une activité salariée et une famille à élever...Aurais-je plus de temps pour moi ?
Le temps où j’élève mes enfants ne correspond qu’à à peine un cinquième de ma vie (et oui ! je vais vivre jusqu’à au moins 100 ans et en bonne santé bien sûr !), c’est donc peu long, je crois que je peux bien leur consacrer ce temps. Du coup, à être autant avec eux, je connais bien mes enfants et ai toujours eu l’impression de bien profiter d’eux, ce qui fait que je n’ai pas de difficulté à les laisser partir et ne ressens pas de manque quand ils ne sont pas avec moi. C’est vrai que ce temps passe vite, je n’aurai pas de regret, j’en profite au maximum.
Si mes enfants allaient à l’école, nous aurions une vie mieux réglée, plus régulière.
C’est sûr qu’à la maison, un rien vient bouleverser le déroulement de la journée, et il faut avoir de la volonté pour ne pas se laisser déconcentrer par la vie !(mais n’est-ce pas plutôt ça la vie, être disponible à la vie)
Quelle liberté aussi !
Et la vie comporte moins de stress pour les enfants : réveil plus naturel, à une heure plus raisonnable, repas équilibrés et pris dans le calme, bref un rythme de vie beaucoup moins stressant qui laisse place aux initiatives personnelles. Pour les enfants et également pour moi ! J’ai aussi moins besoin de les presser et d’être exigeante (sur la tenue vestimentaire par exemple) et j’ai donc moins de raison de râler.
Si mes enfants allaient à l’école, le poids de leurs études ne pèserait pas sur moi.
C’est sûr que c’est une sacrée responsabilité et j’essaye d’aménager les choses au mieux pour moi aussi. Mais, au moins, je me sens responsable jusqu’au bout, et actrice dans cette responsabilité et non totalement démunie face à un corps enseignant tout puissant. Je connais beaucoup de parents désemparés et impuissants face à ce que l’on propose à leurs enfants comme orientation en fin de collège.
Si mes enfants allaient à l’école,...
Si mes enfants allaient à l’école,...
Si mes enfants allaient à l’école,...
Je crois que je pourrais continuer longtemps comme cela.
J’ai été un peu nombriliste dans ce post, et ai peu parlé de ce que cela apporte à mes enfants de ne pas aller à l’école. J’ai peu parlé en terme d’apprentissage, et en terme de liberté d’instruction. En 12 années d’IEF peut être que je fatigue un peu sur ce thème. De plus, j’ai fêté mes 40 ans, il y a peu, et c’est le moment de me pencher un peu plus sur moi...c’est souvent l’heure du bilan personnel. C’est ce qui m’arrive, après m’être beaucoup interrogée sur mes enfants, j’observe un retour sur moi. Se profile à l’horizon le moment où mes enfants vivront leur vie hors de la famille et je sens que, doucement, se prépare ce moment dans ma tête. C’est important, car ils occupent une place énorme dans mon quotidien.
Si mes enfants étaient allés à l’école, j’aurais pu faire carrière dans ma profession !
J’étais infirmière puéricultrice, je serais aujourd’hui cadre infirmier, surveillante d’un service hospitalier ou enseignante dans une école d’infirmière puéricultrice...ou alors j’aurais fait 13 ans dans le même service de Protection Maternelle et Infantile des Mureaux, sans réelle promotion ! Est-ce que cela m’aurait plus épanouie ?
Dans ma non profession, j’ai exploré à fond tout un tas de compétences, j’ai découvert des perspectives passionnantes à mon rôle de mère à 100%. Je suis devenue un cadre supérieur dans ce domaine. Ce que je pourrais exploiter plus tard, si je retrouve le monde du travail.
Si mes enfants étaient allés à l’école, j’aurais aujourd’hui une vraie reconnaissance sociale en ayant poursuivie ma profession.
Et au moins à la question : « Quelle est votre profession ? » je ne répondrais pas « sans ! ». Mais cette réponse peut souvent être enrichie et les débats qui s’en suivent sur la liberté du choix d’instruction sont souvent très riches.
Et aurais-je été aussi mobile que je l’ai été ? Serions-nous installés dans une maison en bord de mer ? Sans travail pour moi, nous avons pu déplacer toute la famille facilement quand le papa s’est vu offrir une opportunité à Saint Malo. Et nous pouvons librement le rejoindre à Paris, maintenant qu’il y est reparti sans pour autant renoncer à notre vie de bord de mer ; parce que je n’ai pas d’emploi, et car les enfants ne vont pas au collège.
Si mes enfants étaient allés à l’école, nous aurions deux salaires et donc plus d’argent.
Que nous aurions dépensé en mode de garde, en dépenses diverses et variées (vêtements, cantine, moyens de transport...) pour faire face à une socialisation importante.
Difficile de faire avec un seul salaire, mais les dépenses sont moins importantes tout de même et plus facile à compresser.
Si mes enfants étaient allés à l’école, leurs frais de scolarité n’auraient pas été à notre charge.
A condition de les scolariser dans le public tout de même. Et certes, je paye tous les manuels ou méthodes diverses, les sorties .... mais au moins nous avons le choix de ce que nous achetons, et sommes capables donc de cibler nos préférences, et mes enfants ne sont pas tributaires de choix qu’ils n’ont pas fait.
Je me sens ainsi également complètement responsable de l’éducation de mes enfants, et non dépendante d’un état.
Si mes enfants allaient à l’école, ils auraient pleins de copains.
Et passeraient plus de temps avec leurs copains qu’avec leur famille, finalement ils seraient plus liés à leur groupe d’amis qu’à leur famille. A la maison, les enfants sont meilleurs amis entre frères, à force d’être ensemble des liens très forts se sont établis, une grande complicité entre eux existe. Ils ont des copains, mais n’en sont pas dépendants. Ils aiment être en compagnie d’autres jeunes, mais apprécient largement de se retrouver seuls tranquilles à la maison.
Si mes enfants allaient à l’école, j’aurais plus de temps pour moi.
Et donc j’irais travailler, et je ferais la double journée des femmes qui ont une activité salariée et une famille à élever...Aurais-je plus de temps pour moi ?
Le temps où j’élève mes enfants ne correspond qu’à à peine un cinquième de ma vie (et oui ! je vais vivre jusqu’à au moins 100 ans et en bonne santé bien sûr !), c’est donc peu long, je crois que je peux bien leur consacrer ce temps. Du coup, à être autant avec eux, je connais bien mes enfants et ai toujours eu l’impression de bien profiter d’eux, ce qui fait que je n’ai pas de difficulté à les laisser partir et ne ressens pas de manque quand ils ne sont pas avec moi. C’est vrai que ce temps passe vite, je n’aurai pas de regret, j’en profite au maximum.
Si mes enfants allaient à l’école, nous aurions une vie mieux réglée, plus régulière.
C’est sûr qu’à la maison, un rien vient bouleverser le déroulement de la journée, et il faut avoir de la volonté pour ne pas se laisser déconcentrer par la vie !(mais n’est-ce pas plutôt ça la vie, être disponible à la vie)
Quelle liberté aussi !
Et la vie comporte moins de stress pour les enfants : réveil plus naturel, à une heure plus raisonnable, repas équilibrés et pris dans le calme, bref un rythme de vie beaucoup moins stressant qui laisse place aux initiatives personnelles. Pour les enfants et également pour moi ! J’ai aussi moins besoin de les presser et d’être exigeante (sur la tenue vestimentaire par exemple) et j’ai donc moins de raison de râler.
Si mes enfants allaient à l’école, le poids de leurs études ne pèserait pas sur moi.
C’est sûr que c’est une sacrée responsabilité et j’essaye d’aménager les choses au mieux pour moi aussi. Mais, au moins, je me sens responsable jusqu’au bout, et actrice dans cette responsabilité et non totalement démunie face à un corps enseignant tout puissant. Je connais beaucoup de parents désemparés et impuissants face à ce que l’on propose à leurs enfants comme orientation en fin de collège.
Si mes enfants allaient à l’école,...
Si mes enfants allaient à l’école,...
Si mes enfants allaient à l’école,...
Je crois que je pourrais continuer longtemps comme cela.
J’ai été un peu nombriliste dans ce post, et ai peu parlé de ce que cela apporte à mes enfants de ne pas aller à l’école. J’ai peu parlé en terme d’apprentissage, et en terme de liberté d’instruction. En 12 années d’IEF peut être que je fatigue un peu sur ce thème. De plus, j’ai fêté mes 40 ans, il y a peu, et c’est le moment de me pencher un peu plus sur moi...c’est souvent l’heure du bilan personnel. C’est ce qui m’arrive, après m’être beaucoup interrogée sur mes enfants, j’observe un retour sur moi. Se profile à l’horizon le moment où mes enfants vivront leur vie hors de la famille et je sens que, doucement, se prépare ce moment dans ma tête. C’est important, car ils occupent une place énorme dans mon quotidien.
La Fée Viviane
Ce texte est reproduit ici avec la permission de l'auteure. LEMAQ l'en remercie.
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