lundi 30 avril 2007

L'Amour, c'est Essentiel
extrait de Bavardages d'un vieux prof avec son petit-fils par Constantin Fotinas
Editions Ecosociété, 2000


"Personnellement, je souhaite de tout mon coeur la disparition de l’école (sous sa forme actuelle), tout simplement parce que cette école ne nous a jamais aimés. J’accuse l’école de ne nous avoir jamais aimés. Sans amour, on ne peut ni s’épanouir ni se développer.
Je compte plus de 25 années de scolarité et pourtant, je déclare solennellement que je ne me suis jamais senti aimé par l’école. Je sentais qu’elle n’était pas conçue pour m’aimer, mais uniquement pour me «guider». Or, c’est avec et par l’amour qu’on peut s’épanouir et se développer. Personnellement, je souhaite de tout mon coeur la disparition de l’école. De tout mon coeur.

Au XVIIe siècle, J. S. Comenius, dans sa Magna Didactica, a inauguré l’école dans sa forme actuelle. Notre école est une vieille dame qui refuse de se retirer avec dignité. L’apprentissage en série, un processus de production du savoir à la chaîne (en 7 ou 12 étapes de scolarité obligatoire), ainsi que la rationalisation de ce processus ont été instaurés par cet évêque pansophiste et alchimiste réputé. Comme des éléments peuvent se transformer en un métal précieux, les êtres humains peuvent, après 7 classes de traitement, se transformer en argent, ou en or après 12 traitements. Oh! mon Dieu que tout devient simple! Personnellement, je souhaite de tout mon coeur la disparition de cette école. Je reconnais qu’on doit énormément à cette vieille dame, mais rarement les vieux acceptent-ils de mourir. Et pourtant, quand on a fait le tour du domaine, le désir de mort émerge naturellement."


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À propos du livre :



"Dans ce livre, Constantin Fotinas insiste sur la nécessité de redonner à l'éducation la place qui lui revient comme véritable pilier de toute société. L'éducation ne doit pas servir à produire des êtres dociles, facilement contrôlables par les autorités. Elle doit plutôt former des adultes épanouis, libres, originaux, capables de penser par et pour eux-mêmes.Dans la première partie de ce livre, l'auteur nous confie ses vues sur la nature humaine et la société actuelle. Il parle entre autres de la peur viscérale que nous avons du changement et surtout, d'être rejetés par notre groupe d'appartenance et il explique comment cette peur est entretenue par le syndrôme de l'abondance et de l'excellence.Dans la seconde partie, Fotinas nous entraîne dans son monde intérieur, véritable miroir de celui de tout être humain. Il nous fait découvrir comment tout n'est qu'illusion et que chacun de nous possède ses propres vérités, ses propres questions et ses propres réponses.Finalement, il partage avec nous un des « grands amours de sa vie », le Café-École de quartier, cet endroit de la rue où tous, hommes et femmes, peuvent entreprendre le cheminement de toute une vie... leur éducation. "
http://www.ecosociete.org/t42.html

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Gaia écrit maintenant sur son blog personnel Apprentissage Infini

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